Nouveau en novembre 2015 : le plan détaillé de la dérive de "Zorglub"
Grutage de Zorglub, l'Allegro d'Alphonse Rigaud : on distingue la dérive à peine descendue. Les bateaux se salissent beaucoup au port du Morin ! Cet
Allegro a été rallongé par un coffre
et une jupe.
Chez Alphonse Rigaud : les étapes de l'allongement de Zorglub (1982-1983) Zorglub sur le ber roulant de Michel propriétaire d'un Allegro également au port du Morin. La dérive de Zorglub, très oxydée, a été changée : Le bateau étant sur remorque, j'en ai profité pour démonter la dérive
et examiner son état. Sur le flanc gauche du puits, il y a un bossage
correspondant à la tête du boulon inox d'axe de dérive. Il faut donc
enlever cette étanchéité au ciseau à bois et au maillet. On dévisse
cette tête de boulon, l'écrou restant prisonnier sur le flanc droit.
La dérive descend et sort par le dessous du puits et, c'est le moins
aisé, il faut soulever le bateau en mettant des cales en bois sous les
patins de la remorque en utilisant cric ou vérin jusqu'à sortir entièrement
cette dérive. Il a bien fallu se rendre à l'évidence, elle était trop
abimée par la corrosion, 25 ans c'est normal! J'ai eu l'idée de la remplacer
par une tôle d'alu AG4 5083 épaisseur 10m/m en prenant la précaution
de mettre une bague de protection en ertalon et en modifiant le logement
de sertissage du câble de relevage. Je ne suis pas entièrement satisfait,
la dérive a du mal à descendre, il faut la pousser un peu par le haut
avec une tige de cuivre. Neuf millimètres d'épaisseur eussent été préférables
! (la dérive métallique d'origine faisait 8 m/m et son poids de 70kg
la faisait descendre facilement, tandis qu'avec 18 kg!!!). Après
22 ans de navigation sur Allegretto, Yves Morillon trouve utile
d'ajouter son témoignage sur le fonctionnement de la
dérive : La
dérive d'origine, inchangée sur Allegretto
depuis sa construction en 1981, est une simple plaque d'acier
zinguée pivotant sur un axe qui descend toute seule et se
relève par un treuil qu'il faut manipuler avec précaution
car il est puissant : en 1988, la dérive a été
remontée trop brutalement si bien que le câble de relevage
s'est rompu laissant la dérive en position basse. Il n'a pas
été nécessaire de sortir le trimaran au sec pour
changer le câble : alors qu' Allegretto
était au mouillage sur corps-mort à Fromentine, un
plongeur (avec bouteille) a réussi à raccrocher un
câble neuf rattrapé à l'intérieur du bateau
par un équipier. Le câble n'a jamais
été changé depuis, malgré 9000 milles de
navigation. Il faut veiller à ce que le cliquet de
sécurité du treuil soit bien enclenché pour
éviter une descente brutale de la dérive, sinon la
manivelle tourne très vite et peut devenir dangereuse !. En
position haute, la tension sur le câble est relativement
importante et rien n'est prévu pour verrouiller la dérive
(contrairement au système qu'on trouve sur le Jouët 680
pour ceux qui connaissent).Si on frotte sur le fond (ce n'était pas rare en Baie de Bourgneuf), elle se relève en basculant en arrière et ne force donc pas sur le puits. Je n'ai jamais eu de problème avec le puits de dérive. En revanche si on échoue sur du sable avec de petits galets, un galet peut se glisser sous la coque entre le puits et la dérive (ça m'est arrivé). C'est pourquoi une petite trappe a été découpée en haut du puits de dérive pour taper dessus avec un marteau pour la faire descendre. Après un hivernage dans la vase il faut parfois naviguer quelques heures en position haute (le voilier navigue très bien mais avec un près moins serré) et attendre que l'eau ramollisse la boue pour que la dérive redescende mais on peut toujours taper sur la dérive si on manque de patience!!! Je sais qu'un propriétaire d'un Allegro a remplacé la dérive pivotante par une dérive sabre très profonde commandée à partir du cockpit. S'il venait à lire ces lignes, nous serions heureux d'avoir des précisions. Dérive en aluminium AG4 5083 épaisseur 10 m/m (9m/m eussent été préférables...) La fixation du câble de relevage avec son sertisssage a été modifiée. Astuce pour bien positionner la dérive sur l'axe. Les extrémités des flotteurs sont vulnérables : une solution pour les protéger. Le safran d'origine de Zorglub a été remplacé par un safran articulé avec réglage de compensation : Je trouvais la barre dure au largue et le relevage du safran à l'échouage
insuffisant. J'avais même peur, dans certaines conditions de vent, de
casser quelque chose ! L'ami Michel qui avait les mêmes problèmes m'a
aidé dans la conception/réalisation d'un système entièrement différent,
permettant une indépendance totale entre la pelle du safran et son attache
sur le tableau. Le système très simple, permet à la fois de compenser
ou non le safran en le déplaçant d'un réglage à l'autre (je n'ai que
le réglage compensé) simplement en le soulevant, ou bien de l'enlever
tout ou partie pour un échouage ou pour une navigation dans très peu
d'eau. Ci-joints une photo du boitier seul, hors du bateau, un dessin
de l'ensemble pour la compensation, et une photo de l'arrière à port-
Joinville. C'est une réussite !
|